Si vous avez déjà observé le ciel, que ce soit avec un télescope ou à l’œil nu, vous savez qu’il y a un ennemi redoutable à l’astronomie : la pollution lumineuse ! Quel rapport avec l’automne et les marrons chaud me demanderez-vous ? Nous allons voir ensemble pourquoi l’automne est la meilleure saison pour pratiquer l’astronomie !
La pollution lumineuse & l’astronomie
Nous le disions donc, la pollution lumineuse est l’ennemi juré des astronomes amateurs comme professionnel ! En astronomie, nous observons des objets célestes qui sont extrêmement loin de la Terre. Bien souvent très peu lumineux, ils requièrent un ciel le plus noir possible afin d’être observés dans les meilleures conditions.
Bien sûr, la première pollution lumineuse est celle générée par l’Homme avec les lampadaires, les enseignes lumineuses et les habitations. Mais il y a également la plus évidente des pollutions lumineuses : le Soleil. Est-ce que vous commencez à voir où je veux en venir ?
En automne, les nuits sont plus longues…
..et plus noires ! C’est aussi simple que cela. En automne, les journées ont déjà bien commencé à raccourcir et les nuits, en plus d’être plus longues, sont également d’un noir plus profond qu’en été. En astronomie, on adore cela ! Les étoiles les plus lointaines ressortent davantage, tandis qu’il est possible de commencer à faire des observations plus tôt dans la soirée que durant l’été. Inutile donc d’attendre 22h30 pour voir apparaître les premiers astres dans le ciel. A noter qu’en cette année 2023, Jupiter est très brillante dans le ciel d’automne !
Mais il faut bien l’avouer, l’automne a néanmoins un inconvénient majeur pour l’astronomie : l’humidité. Si vous pratiquez avec un télescope, donc ouvert sur le dessus, vous risquez alors de faire entrer cette humidité et cela peut, dans certains cas, gêner vos observations. Une lunette astronomique sera préférable pour ne pas être gêné par ce phénomène. Si vous souhaitez connaître la différence entre télescope et lunette, je vous renvoie vers la formation gratuite pour démarrer en astronomie, disponible sur notre site.
Et en hiver alors ?
L’hiver n’est pas tellement adapté à la pratique de l’astronomie. Tout d’abord, je ne vous apprends rien, il fait froid ! Rester plusieurs heures dehors par un froid glacial ce n’est pas très agréable, surtout qu’en observant le ciel, on ne « s’active » pas tant que ça. Mais le froid amène également une autre problématique. Si vous utilisez régulièrement un télescope, vous savez qu’il faut mettre votre appareil à température avant de démarrer les observations, et ce afin d’éviter des aberrations chromatiques gênantes. Et dans l’ensemble, les miroirs présents dans les télescopes n’aiment pas vraiment les chocs thermiques. Qui plus est, cela prendra bien plus longtemps avant que les miroirs ne soient à température.
Mais ce n’est pas le seul argument qui n’est pas en faveur de l’hiver. Pour rappel, le solstice d’hiver a lieu le 20 décembre. Cette journée marque le jour le plus court de l’année et donc c’est à partir de cette date que les jours vont commencer à s’allonger de nouveau.
Attention, je ne dis pas qu’il est impossible de faire de l’observation en hiver, loin de là. Simplement, ce n’est peut-être pas la meilleure période, surtout si l’on débute.
En conclusion ?
Nous l’avons vu, chaque saison comporte ses avantages et ses inconvénients. La douceur des nuits d’été est contrebalancée par l’attente nécessaire avant d’observer les premières étoiles.
L’automne, qui nous offre de belles nuits noires, est également une période très humide et il faudra alors bien choisir ses nuits et son matériel. Tandis que l’hiver, froid, avec des journées qui rallongent, nous fera rentrer près du feu de cheminée plus rapidement que prévu. Donc s’il n’y a pas de saisons idéales pour pratiquer l’astronomie, il y a tout de même un gros avantage à ressortir l’appareil en automne : observer bien plus d’astres que le reste de l’année.
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